Au vu de l’actualité sur l’abattage dramatique de plusieurs millions de visons en Europe, la question se pose de la transmission à un animal domestique appartenant à la même famille que ceux-ci : le furet. D’après le Pr Etienne Thiry : « le furet est reconnu depuis le SARS et actuellement pour le SARS-CoV-2 comme une espèce très sensible. Jusqu’à présent, aucune infection naturelle de furet n’a été observée, même dans une maison accueillant une vingtaine de furets en présence de personnes infectées par le SARS-CoV-2 (publié aux USA). Cependant, cette situation est tout-à-fait possible. Expérimentalement: le furet est infecté, excrète le virus, ne montre pas de signes cliniques (ne présente donc aucun signe de maladie) et le virus est transmis de furet à furet. »
Un avis émis par l’AFSCA (Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaine Alimentaire) mentionne que le risque de transmission de l’homme infecté à l’animal de compagnie, est estimé comme faible pour le chat, le chien et le hamster doré ; modéré pour les furets. En l’absence de données, ce risque est estimé comme très faible pour tous les autres animaux de compagnie. D’autre part, la probabilité que l’homme soit infecté par un animal de compagnie infecté par le SARS-CoV-2 est très faible, dans le cas du chien (aucune excrétion de virus infectieux n’a été montrée jusqu’à présent chez le chien) et des autres animaux de compagnie ; faible dans le cas du chat, du hamster doré et du furet ; mais élevée lorsque les interactions de l’homme avec un animal de compagnie (chat, furet, hamster doré) infecté sont étroites et prolongées dans le temps.
Les recommandations consistent en un évitement maximum des contacts avec l’animal de compagnie lorsque l’homme est infecté par le COVID et à un confinement (lorsque les conditions le permettent) de l’animal confirmé infecté, suspect d’être infecté ou provenant d’une habitation dans laquelle vit au moins une personne confirmée infectée ou suspecte de l’être.
Pour les exploitations de visons restantes en Belgique (interdites en Wallonie et à Bruxelles depuis 2015 et interdites en Flandre en 2023), le Comité scientifique de l’AFSCA recommande la plus haute vigilance quant au personnel soignant les animaux.
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