Le meilleur ami de l’homme ne rechigne jamais à se mettre à son service! Les animaux de compagnie ont un impact positif sur les malades.
Pour bon nombre de personnes âgées, leur animal de compagnie est plus qu’une présence, il est un soutien et une source de vie. La séparation au moment du départ en maison de repos est alors une déchirure.
Les centres ont bien compris les effets bénéfiques de l’interaction avec un compagnon à quatre pattes. C’est pourquoi l’asbl Activ’Dog, basée à Genval et active dans toute la partie francophone du pays, forme des bénévoles aux «activités assistées par l’animal». « Les bénévoles ont déjà leur animal, précise Marie-Paule Daniels, coordinatrice de l’asbl. La plupart du temps, il s’agit de chiens – du chihuahua, 1,5 kg, au Mastiff, 120 kg! – mais cela peut aussi être un chat, un lapin ou un cobaye. Avant tout, l’animal est testé afin de voir sa réaction face à une personne qui crie, lui tient les pattes ou la queue. S’il est agressif: il a son C4. Mais, bien sûr, les animaux ne seront pas martyrisés puisque le bénévole surveillera toujours l’activité. Le bénévole va d’ailleurs faire des stages d’observation du déroulement de ces activités et une formation de six jours pour apprendre à travailler avec les publics fragilisés, avant de se voir attribuer des activités proches de chez elle. »
Auprès des personnes âgées, désorientées, démentes, ou handicapées, l’animal a un impact cognitif, physique, psychosocial et affectif.
«Marcher pour promener le chien, c’est nettement plus motivant que faire quelques pas dans le couloir. De même, lui jeter la balle est plus gai que de la serrer dix fois de suite dans sa main. Un travail peut être fait avec les personnes spastiques, qui ont les mains refermées, pour caresser l’animal. D’un point de vue affectif, les personnes vont exprimer des choses, par rapport à leur vécu avec un animal par exemple. Cela crée des liens.
La mémoire sera aussi sollicitée, en travaillant sur la reconnaissance des couleurs de base ou en redemandant à la personne souffrant d’Alzheimer le nom du chien à plusieurs reprises. Les malvoyants tenteront d’associer les fiches en braille avec le nom du chien et de son maître au bon animal et au bénévole, par le toucher. Chaque activité est adaptée aux aptitudes du public visé.»
Tosca, le chien des résidents
Outre les bénévoles extérieurs, nombreux sont les membres du personnel soignant à suivre la formation et à demander un coaching à l’asbl.
C’est le cas de Laurence Vieren, référente démence à la Vertefeuille à Tournai. Son cas est particulier puisque le chien en question, Tosca, n’est pas le sien mais celui des résidents. «Auparavant, nous avions noté l’impact positif du chien d’un des membres du personnel. Le docteur Moreau a alors soutenu ce projet.
Depuis février 2013, notre westie est là et travail pas mal! Elle a un planning chargé. Douze personnes se relayent pour s’en «occuper»: soit la sortir, soit passer un moment avec elle dans leur chambre. Tosca stimule leur besoin d’utilité, les échanges entre résidents, les familles et le personnel. C’est un sujet de conversation idéal. Son contact est apaisant et source d’affection inconditionnelle. Elle permet aux plus désorientés de sortir de leur bulle. Quand on met le chien sur les genoux de la personne, elle est «avec nous», même si ça ne dure qu’un court instant, c’est déjà très valorisant! Et cela donne souvent de meilleurs résultats que d’autres activités très réfléchies. »
Afin de mieux organiser ces activités assistées par le chien, et gérer le caractère de l’animal, qui n’est pas une peluche, Laurence suit actuellement la formation Activ’dog. Tout comme la référente «démence» de la Résidence Magritte de Lessines.
Source : L’ Avenir.net